Seoul, One.

Je viens d'arriver ce matin à Seoul. Enfin cet après-midi. Enfin ce matin. En fait je ne sais plus trop. Dans l'avion je n'ai quasiment pas dormi. Le seul moment ou j'ai un peu fermé les yeux, je me suis réveillé en sursaut en croyant que j'étais dans un bus.Ca me fait ça à chaque fois. 

Arrivé à l'aéroport de Séoul, Jay, faisait le pied de grue avec deux énormes panneaux. Le temps d'attendre une autre personne et on saute dans... le bus. Yeah. Je ne suis pas encore Michel Comte, hein... Arrivée à l'hotel.  Pas de résa à mon nom. En fait je suis dans un autre hôtel. Ha-ha. Bon, ben taxi, alors. Ballade dans Séoul. C'est un mix, Séoul. Entre Shanghai, et Tokyo. J'admets que j'ai pas des piles de villes asiatiques pour faire la comparaison. Mais quand même.

Le taxi se fait arrêter par la police sur le chemin. Et prend une amende. Je ne sais pas du tout pourquoi. Apparemment, c'est le sport national de la police d'arrêter les taxis à Séoul. Au moment où j'ecrit, il y en a quatres arrêtés par la police en bas de l'hôtel. Le style architectural de l'hôtel, c'est... euh... comment dire... C'est cubique. Pas cubiste. Cubique. Cubique-roccoco. Ils ont du avoir des prix chez Saint-Maclou, parce qu'ils ont chargé niveau rideaux guimauve et papier peint qui donne la gueule de bois rien qu'en le regardant. J'ai une mezzanine pour nain dans ma chambre. Je mets 20 minute sà comprendre comment marche la pu:=ù^tain de clim. J'ouvre la fenêtre. 16e etage. Fair view.

Douche et outside. Il fait 18°. Je veux aller à l'un des marchés permanents de Séoul. Ouvert 24/24. J'ai besoin de cash pour le métro (A Séoul, les machines vendeuses de tickets de métro peuvent scanner un passeport, recharger une carte magnétique par contact, détecter le sens d'introduction d'un billet... mais n'ont pas de slot "carte visa"). Cool. J'essaie un premier distributeur. Marche pas. Deuxième. Marche pas. Troisième. Marche pas. Ca commence à m'énerver. Quatrième. Marche pas. Retour à l'hotel. Appel BNP. "Ah oui on a décoché par erreur l'option retrait à l'étranger. Désolés. Ca devrait fonctionner dans 24h". AAAAAARW.

Par une bizarrerie informatique, je ne peux pas retirer, mais je peux payer chez les commerçants. C'est déjà ça. Je ressors de l'hôtel. Et je me mets à faire ce qu'il y a de mieux dans une ville que l'on ne connait pas : se perdre à pied. J'enchaîne les rues, au hasard des odeurs de cuisines. Les grandes artères, c'est Shanghai. Les petites rues, c'est Tokyo. Mêmes odeurs (pour les poissons, surtout), mêmes attitudes, mêmes petits plats en plastique dans les vitrines. J'hésite entre un restaurant qui a une énorme photo de quatres porcs qui ont l'air de sourire dans un bain de boue. Et un resto ou je ne comprends rien à part qu'ils servent un genre de porridge avec des poulpes dedans. Allez. Pour un premier soir, on va faire soft : poulpe. Et ben c'est trop bon. Je mange comme les cochons de la photo de l'autre restaurant. C'est hyper spicy. Poulpe/riz/kimichi/piments. Je bois un genre de thé glacé hyper bon dont j'aurai du noter le nom. 5 euros, avec le thé ont j'ai oublié le nom à volonté. Je ressors dans la rue. Calé. Moi qui voulait maigrir, je pense que c'est raté.

En face du resto au poulpe, un bar à hôtesses. Les filles sont dans la rue. Elles ont l'air de commencer un shift. C'est jupe courte-courte et chaussures qui feraient vaciller n'importe quel top model aguerri et baver d'envie Galliano. Je ne sais pas pas comment elles font pour marcher avec ça aux pieds. Pire... travailler. Je me reperds. J'ai sorti mon appareil photo. Les gens me regardent, regardent mon appareil et sourient. Dans l'entrée d'un bar à hôtesses, un gorille est pile sous une lampe, avec un bac à fleur à côté de lui. J'hésite. Il me voit, regarde ma barbe, regarde mon appareil et fait une croix avec ses deux index. "Big no no". J'insiste pas. Il ne sera pas mon premier shot. C'est important, le premier shot dans un pays. Je continue. Il y a des étals avec des aquariums remplis de poissons bizarres qui nagent à la verticale. Et des poulpes. Vivants.

Je tourne dans une rue mon animée. Un lampadaire. Je lève la tête. Des fils. Je snape. Clic. La lumière du globe vient un peu tuer la photo, mais l'effet est sympa. Je garde. Je continue et arrive à un bâtiment apparemment vide, entouré d'un grillage géant. Pas vide de monde. Mais vide-vide. Creux. Avec rien dedans. Le building fait une dizaine d'étages de haut. Le bruit est familier... un practice de golf. Sur 10 étages. Je rentre. Les deux hôtesses d'accueil me sourient et me font signe de ranger l'appareil. Elles ne parlent pas anglais. Peu de gens parlent anglais ici. Comme au Japon. Mais pas comme en Chine, où les gros efforts qui ont été conduits en vue des JO ont porté leur fruits. La vision du practice est étonnante. C'est immense. Peu de golfeurs. Beaucoup de mecs. Peu de filles. Je jette un œil et m'en vais. Dans l'ascenseur, un golfeur me demande d'où je viens. Je lui dis. Il me regarde bizarrement et dès que les portes s'ouvrent, il court en essayant d'avoir l'air de marcher, ce qui lui donne une démarche totalement ridicule. J'ai à peine le temps de lui crier un "bye-bye".

Je marche. Les rues sont très étroites, et elles montent pas mal. Il y des gens sur les perrons. Pas plein de gens, mais des grappes, ici et là. Beaucoup, beaucoup de mecs bourrés en costard qui se font transporter par des mecs un peu moins bourrés en costards. Je commence à être claqué. Je retourne à l'hôtel. En chemin, je passe devant un immeuble en rénovation. Comme au Japon, l'édifice est entièrement bâché de bleu. Douze étages totalement emplastiqués. Christo X Bouygues Bâtiment. Je rigole tout seul. Assez haut, vers le 10 e étage, il y a une énorme gigantesque trace de béton qui a coulé sur la bâche. Comme si l'immeuble avait eu la diarrhée et que cela avait coulé hors de son slip de plastique. Je rigole tout seul en essayant de prendre une photo. Un mec bourré me dit un truc, lève la tête et essaie de comprendre ce qui me fait rire. Je taille. Café. Hope of an espresso ? Le serveur m'amène un petit espresso dans un verre en verre et un plus grand verre rempli d'eau chaude. Avant que j'ai eu le temps de crier "Noooooooon" et de sortir mon sabre anti-café dégueu, il a versé l'expresso dans le verre d'eau chaude. AAAAAAA. Je frise l'attaque mais je le bois. 2500KWON. 1,5e. Bon, ça va. Je rentre à l'hôtel, bosse sur les photos des sans papiers de la Porte Dorée et commence à écrire les textes de leurs histoires. Je suis fatigué mais en plein début d'insomnie. Je me couche. Je somnole. Coup de fil d'un client à Paris. Mini urgence. Je me relève et attends des fichiers. Et en attendant, j'écris sur mon blog. Allez, un autre café.

Demain, lever à 7AM (local time) pour petit déjeuner et filer aux défilés. Ca commence à 10.00 et ça finit à... 21.00. Yeeha :-)

S'il y a des saucisses au ptit dej demain, je me fais un doggy bag dans la poche isolante de mon sac photo. 

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